Max, de Sarah Cohen-Scali

Publié le par Noémie Brune

Max est un livre qui choque. Comme la plupart des livres publiés sous l’édition Scripto, il est là pour que vous vous en souveniez. Il ne raconte pas une histoire banale : il s’agit, parlons cash, de l’histoire d’un enfant né du programme « Lebensborn » initié par Himmler pendant la Seconde Guerre Mondiale. Lebensborn, ce sont des femmes sélectionnées par les nazis pour mettre au monde les représentants de la race aryenne, afin de créer une jeunesse parfaite, destinée à régénérer l’Allemagne, puis l’Europe occupée par le Reich. Et le roman commence par une grosse claque : sous le point de vue de Max (encore dans le ventre de sa mère), on apprend que son plus grand souhait est de naître le 20 avril, date anniversaire du Führer, afin d’être le prototype parfait du programme. Alors Max grandit sans affection, sans maman, sans tendresse, élevé seulement par la doctrine nazie. Un roman qui frappe et qui désarme, l’innocence du petit garçon s’oppose à sa mentalité totalement détraquée par la doctrine. Au fur et à mesure, cependant, Max grandit, apprend, se lie d’amitié, réfléchit et ses convictions s’ébranlent petit à petit. Un livre à découvrir sérieusement, qui fait beaucoup réfléchir et qui terrifie également. Vous serez de nombreuses fois en colère contre les réflexions de Max, avant de comprendre qu’il n’applique que ce qu’on lui a appris. Si vous aimez les livres coup de poing : à lire !

Max, de Sarah Cohen-Scali

C'est drôle comme on s'habitue à tout. Avant l'arrivée des Russes, on tremblait. On se les figurait comme des monstres. Or, ce sont juste des hommes.

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